vendredi, octobre 27, 2006

Répression Nostalgie

Comme je vous le disais l'autre jour, j'ai été flashé (un tout petit peu) par un radar planqué dans une voiture banalisée.

J'ai donc reçu un joli courrier de mon ami l'Etat qui m'annonçait le résultat des courses: 27 km/h de dépassement, retenu: 22km/h. Je sais, J'aurais pu faire mieux.

Et pour ma cotisation à la retraite des fonctionnaires, le courrier me demande une obole de 90 euros à payer sous 15 jours (135 euros si on paye au delà des 15 jours) et 3 points de permis en moins (J'ai failli écrire: et 3 points de suspension...)

Hier soir, afin de ne payer que 90 euros et non pas 135 euros, je me suis mis en tête de payer mon obole.

L'Etat étant désormais doté d'informaticiens compétents (non non, je ne me moque pas M'sieur l'Agent), un site Internet avec un joli nom de domaine est proposé aux contributeurs involontaires: www.amendes.gouv.fr.

Je me rends donc sur le site. Je lui confie mon numéro de Carte Bleue. Il prend les sous sur mon compte et m'imprime un joli justificatif de paiement. Le tout en 2 minutes chrono. Efficacité absolue, chapeau bas.

Au passage, je voudrais leur signaler une toute petite erreur de libellé. Sur le justificatif y'a marqué (pour l'Etat) Numéro de Commerçant. Je pense qu'il s'agit encore qu'une grossière erreur, parce que je n'ai été livré de rien du tout.

Tout ça pour vous dire, que le monde dans lequel nous vivons, commence un peu à m'effrayer.

Regardez... Je suis seul dans ma voiture, je me fais flasher par un radar automatique. Je reçois l'avis de contravention par la Poste. Je paye mon amende sur Internet et mon imprimante m'imprime le reçu.

Total: dans l'opération, je n'ai pas vu âme qui vive.

Où sont passés les jolis képis bleus et les casquettes? Et le coup de sifflet strident auquel j'avais droit autrefois? Et le "Papiers du véhicule s'il vous plait"? Et quand j'allais au bureau de tabac acheter un beau timbre, bien que je ne fasse pas la collec?

Et la rage que j'avais à cracher au dos du timbre (et dessus aussi parfois, mais juste par mégarde c'est promis)? Où est la cuite monumentale (Pastis 51 et Whisky à 11h du matin) que je me prenais, parce que je venais au commissariat demander à un pote s'il pouvait faire quelque chose?

Je ne suis pas passéiste, mais quand même !

Voilà où nous mènent l'informatique et l'électronique!

Vive les contrôles et la répression à l'ancienne!

Moi je dis que nous vivons dans un monde totalement déshumanisé.

Je salue tous ceux ne payent pas d'amende due à un excès de vitesse et qui n'ont donc pas conscience de ce problème fondamental. Ils ne connaissent pas leur bonheur. (Non, Roger, je n'ai pas écrit ce post parce que j'avais les boules pour les 90 euros et les 3 points. C'est de l'analyse sociétale. Un point c'est tout)

jeudi, octobre 19, 2006

Faites de l'Entreprise

Des fois, pour jouer au gars qui lit que des trucs hyper sérieux, c'est à dire tous les jours, j'achète Les Echos.

Excellent journal, bourré d'informations en tous genres, qui donne un avis assez éclairé aussi bien sur la situation économique de notre cher pays, que sur celle du reste du monde.

Ils ont aussi des articles sur la société, les tendances et tout le toutim. Et même parfois des suppléments sur papier glacé avec de très jolies photos de briquets, de sacs à main, de vêtements, de voitures et de voyages. Je les jette. Parce que.

Mardi, à la rubrique "Vie au bureau", un article titré "Fêtes d'entreprise: les Français boudeurs".

Là, le journaliste se met en devoir de nous parler des rumbas organisées par les entreprises, pour leurs salariés. Rumbas, auxquelles, le plus souvent, le gens se rendent en trainant les deux pieds.

Il nous explique les tenants et les aboutissants de ces fêtes, et nous détaille le programme des réjouissances pour les salariés de chez Garnier, à titre d'exemple.

Je cite "Au programme, une allocution du président, un bon repas dans un lieu enchanteur, un concert avec quelques anciennes gloires du Top 50 (Compagnie Créole, C. Jérôme...)

Moi je dis « Halte au feu ». Je voudrais pas être médisant, mais ce journaliste, soit il avait anticipé depuis pas mal d'années l'article qu'il allait nous livrer mardi dernier, soit il ne se tient pas beaucoup beaucoup informé.

Je passe tout d'abord sur l'expression Top 50, encore utilisée bien que l'émission ait disparu depuis des lustres. Je veux bien croire à son histoire de Compagnie Créole, dont le dernier titre original était sorti avant l'avènement des CD. Et qui justifierait l'appellation « anciennes gloires ».

Mais qu'il prétende que des entreprises organisent des raouts en faisant venir C.Jérôme pour qu'il chante, je crois qu'il se moque un peu de nous.

Ou alors, c'est une fête de la bière (Trop drôle ce Jojo Lapin). Parce que du chanteur plus mort que ça, on fait difficilement mieux.

Oui, d'accord, des fois ils refont surface quelques jours, comme Yves Montand. Mais cette fois là, je ne pense pas qu'il ait donné un concert. Ou ça ne s'est pas su, parce que c'était en petit comité, à l'Institut Médico-Légal. Juste sur invitation.

Maintenant, je comprends mieux le titre de l'article sur les Français boudeurs. Parce que d'aller défiler devant un cercueil, à mon humble avis, y'a mieux comme fête à organiser pour des salariés qu'on veut bichonner.

Voilà ! Moi qui croyais bêtement que pour être journaliste et donc pour bien informer les gens, il fallait soi-même bien être informé.

Celui-là, il n'a pas du allumer sa télé depuis au moins la mort de Guy Lux.

Je salue tout ceux qui pensent que l'information c'est le pouvoir.

vendredi, octobre 13, 2006

Eurovision: Jojo Lapin, Three Points

Ce matin, alors que l'aube venait de parer le ciel encore bleu nuit d'une pâle lueur et que les étoiles scintillaient au firmament comme autant de brillants sur l'alliance de la Terre et de l'Univers.......

Nan, en fait il faisait déjà jour, mais y'avait, comme qui dirait un brouillard humide bien merdique et on était un peu comme dans du coton.

Un peu comme dans la tête de Jojo Lapin ce matin à 8h30. Oui, je sais! A cette heure là, y'a déjà plein de gens bien réveillés. Mais pas moi, je suis plutôt du soir. Enfin... pas pour tout, faut pas déconner quand même. Et ne me demandez pas ce que j'entends par là, je n'expliquerai pas! N'insistez pas!

Je venais d'éviter le bouchon quotidien du siècle, créé par le stop mal foutu de la route que j'emprunte, grâce à un habile subterfuge échafaudé par moi-même et par l'utilisation judicieuse de mon neurone bien aimé. J'explique: je passe par une route de campagne pleine de trous, mais avec mon char d'assaut ça va bien. Surtout quand je réussis à passer au nez et à la barbe de ceux qui font sagement la queue au stop depuis 20 minutes.

J'étais absorbé dans mes pensées matutinales (ce mot me fait toujours penser, aux Chroniques du même nom (NDLR: on dit éponyme, quand on veut faire intelligent, Patate!) de l'excellent Philippe Meyer)

Quand soudain, j'ai vu une lumière intense et blanche transpercer le brouillard et le ciel. Comme si elle était juste destinée à moi.

J'ai regardé autour de moi. Rien. Personne.

Et là, je me suis dit: Moi touché par la Grâce Divine? J'ai un Destin unique? un rôle à jouer pour le salut de l'Humanité? (Non Roger, pas le journal... Parce que eux, pour les sauver, c'est déjà trop tard. Même Dieu ne peut plus rien pour eux)

J'ai longuement réfléchi. Et j'ai ouvert les yeux, après que cette lumière ait disparu. Et je suis revenu à ce monde matériel.

Chiotte de merde, voilà un radar qui va me coûter 3 points sur mon beau permis.

Je salue tous ceux qui, comme moi, ont des visions.

Célestes et à 3 points.

PS: Si vous n'avez pas encore remarqué que je fais un effort particulier pour soigner mes titres, vous ne le remarquerez jamais. Tant pis pour vous. Aujourd'hui, c'était le bon jour.

lundi, octobre 09, 2006

Boire ou stagner, il faut choisir

Quand je vous dis qu'on doit écouter les scientifiques!

Les chercheurs américains viennent de sortir une étude absolument époustouflante.

Tenez vous bien: Boire de l'alcool permet de gagner plus d'argent. Si, si! c'est vrai!

Explication: les buveurs d'alcool gagnent plus d'argent que les non-buveurs au travail aux Etats-Unis, parce que la consommation d'alcool permet d'accumuler du "Capital Social".

Les chiffres ne mentent pas: les buveurs gagnent 10% de plus pour les hommes et 14% de plus pour les femmes, que les personnes qui ne boivent jamais d'alcool.

"Les gens qui boivent en société, construisent des réseaux, des relations et accumulent des contacts. Ce qui leur permet d'obtenir des opportunités professionnelles. Cela se traduit par des salaires plus élevés. "


Moi je dis: Chapeau pour la démonstration Messieurs les Américains. Parce que réussir à fournir une excuse valable à tous ceux qui passent boire un coup (ou plusieurs...) au bistrot avec les potes, le soir après le boulot, c'était quand même difficile.

Et surtout, quand ils rentrent faits comme des Petits LU à la maison, qu'ils puissent dire à leur femme qui les attend:" Ben tu vois Chérie,je travaillais mon plan de carrière... Hips", c'est quand même un grand soulagement pour beaucoup d'hommes. Et de femmes (vu les statistiques!).

J'espère que ces grands scientifiques Américains nous fourniront bientôt une excuse carrée qui permettra de justifier les retards au bureau de manière incontestable, plutôt que les sempiternelles excuses du genre "Y'a mon RER qu'a perdu une roue dans la ligne droite des Hunaudières".

Je salue tous les piliers de bistrots, qui, s'ils n'y prennent pas pas garde, vont devenir milliardaires. Non Roger, je n'en reprends pas une petite.

PS: Quand je dis qu'il faut que le gouvernement mette de l'argent dans la recherche, on va peut-être m'écouter maintenant!