l'Administration Fiscale m'a écrit

Ma Chère direction-generale-des-impots, (c'est ton nom dans ton adresse e-mail)

Je te remercie de ton gentil mail qui m'a fait, tu t'en doutes, très plaisir. Dans cette longue lettre électronique, tu me proposes de m'abonner à tes services. Mais tu vois, je crois ( j'en suis même certain) que l'abonnement que tu me proposes, ne m'intéresse pas (du tout...). Au début, je pensais que tu m'écrivais pour me proposer de recevoir Le Journal de Mickey ou Penthouse, ou pour me livrer des fleurs tous les ouikènes. En général, je m'abonne à des choses qui me plaisent bien: revue de cuisine, journal qutotidien, club de sport (qui a dit menteur? Roger, fais attention à toi...)

Mais un abonnement pour pouvoir te payer encore plus vite, je préfère éviter.

Je ne crois pas que le mot "abonnement" soit très judicieux. Ou si c'est de l'humour, c'est très réussi. Bon nombre de nos humoristes ont des cheveux à se faire. J'attends avec impatience le mot que tu vas trouver pour me demander de payer mes tiers provisionnels. Je te suggère: quote-part pour le bon fonctionnement de la France ou encore: avance sur salaire des fonctionnaires. Je pense que le mot "abonnement" est encore sorti de la tête de gens super-qualifiés en marketing et publicité (c'est vrai que l'ENA est une école réputée dans le domaine du marketing). Ca a encore du coûter bonbon pour avoir un tel résultat de brain-storming et autres séances de créativité. Maintenant, je crois que j'ai compris à quoi sert une partie de l'argent que je te donne.

Au passage, je te rappelle une partie de l'esprit de la loi pour la confiance dans l'économie numérique (LCEN) que nos députés ont votée. Je crois me rappeler qu'elle parle du courrier non sollicité (spam) envoyé aux personnes privées. N'aurais tu pas oublié en bas de ta lettre, de me demander si je souhaite continuer à recevoir tes offres? Mais sans doute es-tu dispensée de cette obligation?

Autre petit détail qui m'a quand même un peu chagriné dans ton courrier: tu me demandes de retirer mon nouveau certificat à partir de la machine sur laquelle j'envisage de faire ma déclaration de revenus en mars 2006. A mon avis, tes informaticiens ne doivent pas connaître les techniques utilisées par les sites de e-commerce. Un nom d'accès pour s'identifier et un password suffisent largement pour renvoyer un certficat déjà donné une fois et que l'on n'a plus. Et si on oublie son password, on peut se le faire renvoyer sur l'adresse mail donnée la première fois... Ca évite d'avoir à déposer des certficats sur des machines qui peuvent tomber en panne ou qui peuvent être remplacées (surtout en cette période de Noël où plein de gens vont s'acheter de nouveaux Pécés). Tu ne sembles pas y avoir pensé. Mais ce n'est pas grave, l'informatique c'est un vrai métier. En plus, il aurait suffi que tu décales ta gentille lettre à la fin janvier, ça aurait fait pareil...

Voilà! Tout ça pour te dire que ton abonnement, je pense que je ne le prendrai pas. Je suis sûr que tu ne m'en voudras pas. D'autant plus qu'au lancement des certificats de sécurité en 2003, tu m'en as donné un qui n'a pas bien fonctionné et même que tu n'as jamais reçu la jolie déclaration que j'avais faite sur Internet, si tu te souviens bien. Je sais: je suis un peu rancunier (J'ai entendu "beaucoup"? Roger, maintenant tu sors...).

Je te fais plein de bisous quand même et à pas bientôt.

Signé: Ton Jojo Lapin Le Roi des Malins préféré (je m'en passerais bien...)

PS: par contre si tu as des invitations gratuites pour des concerts ou si tu organises des jeux-concours pour gagner des séjours de 2 semaines pour 2 personnes aux Maldives, je suis preneur. Je veux bien aussi des Tee-shirts rigolos pour les enfants. Là, je veux bien que tu m'écrives d'autres fois.


Je salue tous mes "amis" des impôts...